Présentation de la commune

Altrippe est une petite commune rurale française, située en Lorraine dans le département de la Moselle, arrondissement de Forbach, canton de Sarralbe.
 

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le village est dominé par 2 hauteurs : le château d’eau, construit en 1965, et la ferme Herrenwald nord, par ailleurs point culminant du village avec 318m.  À ces 2 hauteurs on peut  ajouter le calvaire, lieu de pèlerinage depuis sa création par l’abbé Colbus en 1898, dont la fête est célébrée tous les 1er dimanches de septembre. Le point le plus bas est le terrain de foot, étant à 247m.
La départemental 29C qui  traverse le village relie Biding /Maxstadt à Leyviller/Hellimer.
Le chef lieu du département, Metz, est à 60 km. Altrippe est également entouré de St Avold (à 20 km), Sarreguemines (à 28 km), Grostenquin (à 12 km), Morhange (à 18 km) ou encore Francaltroff à 12km.
Altrippe est rattaché administrativement au canton de Sarralbe, à l’arrondissement de Forbach et dépend du Centre des Impôts de Château-Salins. La perception est à Grostenquin.

SITUATION HISTORIQUE

Nombreux furent ceux qui ont voulu connaître l’origine du nom d’Altrippe. Mais comme beaucoup de noms de lieux, souvent modelés par de l’occupation durable voire de l’immigration massive, Altrippe a traversé le temps en changeant de nom au gré des évènements. Mais selon certains experts, l’origine du nom, la plus plausible, viendrait du latin “alta ripa”: haute rive. Il faut savoir que le nom Altrippe était déjà cité en 1358, alors qu’on disait Altripa en 860…
En outre, l’abbé Emile Colbus, curé du village de 1871 à 1914,  a découvert des emplacements d’anciennes villas, attestant l’existence d’un peuplement gallo-romain et confirmant peut être aussi l’origine latine du nom.

C’est la guerre de trente ans (1618-1648), avec son cortège d’atrocités provoqués par l’envahisseur suédois, qui fut à l’origine de la disparition des habitants d’Altrippe. La terreur fut telle que l’on nomma cette période “La guerre des suédois”.
Le ban d’Altrippe fut déserté, abandonné et ne fut repeuplé que vers 1660. La région accueille des wallons, picards, savoyards, auvergnats… Mais après leur retour au pays, ils furent remplacés par des alsaciens, tyroliens, autrichiens, suisses. Nos origines et patronymes sont tirées de ce brassage de populations.

En 1870, Altrippe, et toute la région, est annexé par l’Allemagne. Ce n’est qu’en 1918 que le village fut à nouveau rattaché à la France.
Durant le grande guerre, le village fut déclaré “aire de repos”. En 1916-1917, il servit de base arrière à une compagnie bavaroise. L’occupant fut logé dans des granges et partiellement nourri par l’habitant.

L’entre deux guerres est favorable à une mutation dans le travail. La construction des casernes de Leyviller, de la ligne Maginot et l’ouverture de la mine vers les ruraux font que beaucoup de jeunes abandonnent la terre pour s’orienter vers les métiers du charbon et l’artisanat.

La déclaration de guerre à l’Allemagne, le 3 septembre 1939, bouleverse toutes les habitudes. Les habitants d’Altrippe sont évacués vers la Charente dès le 1 septembre.
Le village est dans la zone de la ligne Maginot et en première ligne, ce qui justifie cette rapidité pour évacuer les habitants.

DEMOGRAPHIE

La population d’Altrippe est aujourd’hui d’un peu moins de 400 habitants. Le village n’a jamais été aussi peuplé que ces 10 dernières années. Voici l’évolution de la démographie depuis les années 1800 :